Une expérimentation sociale et politique
Les actions du CLAC sont intimement politiques. En tant qu’habitant.es du territoire, nous désirons nous réapproprier les questions de notre alimentation et apprendre à décider de ce qui est bon pour nous, nos estomacs et nos champs.
En abordant le sujet de l’alimentation, on soulève de nombreuses questions sociales et sociétales liées à notre santé, à l’environnement et l’écologie, à la gestion des ressources, à l’économie, à l’organisation des territoires et des paysages, et à la démocratie.
Nous nous informons et nous apprenons collectivement sur la manière dont ce qui se retrouve dans notre assiette est produit, transformé et distribué. Cela nous permet de décider en connaissance de cause avec les acteur.ices de l’alimentation ce que nous voulons produire et consommer.
C’est une expérience politique car ces choix sont pris selon des règles et des processus évolutifs que nous avons nous-même défini. En œuvrant pour la mise en place de la SSA, les membres du CLAC évoluent également en apprenant à faire ensemble, à prendre soin de l’autre et à réduire les formes de domination inhérentes à notre société patriarcale et inégalitaire.
L’expérimentation de la SSA à l’échelle de Cadenet permet et permettra des rencontres d’habitant.es diverses du territoires autour d’un sujet qui doit être abordé collectivement, l’alimentation et les systèmes alimentaires.
Le cadre de la recherche-action
Les avancées et la construction du CLAC n’aurait pas pu se faire sans le cadre de recherche-action qui l’entoure. La recherche-action, c’est une démarche et une méthodologie de recherche scientifique qui vise à mener des actions concrètes et transformatrices sur le terrain en parallèle de l’acquisition de connaissances scientifiques.
Non seulement ce cadre à permis d’obtenir des financements pour organiser les 3 ans de réflexions, d’apprentissages et de structuration du CLAC mais surtout cette recherche-action permet de documenter tout le processus d’expérimentation de SSA. Elodie Maniaval, de l’association parole vives, est anthropologue. Elle suit le CLAC depuis ses débuts. Elle écrit les compte-rendus de toutes les réunions, nous interroge et nous apporte un précieux recul dans les rapports qu’elle écrit chaque année.
Cet accompagnement ajoute une dimension réflexive supplémentaire à nos actions et permet de garder des traces de l’expérimentation pour que d’autres initiatives puissent bénéficier de l’expérience du CLAC.
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